Les orpailleurs sont des prospecteurs qui utilisent des techniques artisanales pour chercher de l’or. Dans plusieurs pays où l’orpaillage est illégal, ils se distinguent plus par les dégâts qu’ils provoquent que par leur contribution à l’économie d’un pays. Essayons d’en savoir plus sur les orpailleurs aujourd’hui.
Orpailleur, un métier millénaire
L’orpailleur est celui qui cherche l’or dans une rivière aurifère. Suite à l’érosion, l’or présent dans les filons de quartz est emporté par l’eau et il devient possible de le récolter. Pour cela, l’orpailleur dispose de différentes méthodes pour séparer l’or des sédiments.
Beaucoup de personnes vivent de l’orpaillage. Ils sont des millions de par le monde et l’on compte de nombreuses femmes parmi les orpailleurs. On estime ainsi que 20 % de la production annuelle d’or est produite de façon artisanale.
L’orpaillage illégal, un phénomène pointé du doigt
Dans beaucoup de pays, l’orpaillage illégal est devenu un problème de société. On peut croire que le nombre d’orpailleurs n’explose qu’après la découverte d’un nouveau gisement d’or, mais en réalité, l’exploitation illégale d’un filon est le plus souvent permanente.
L’orpaillage illégal en Guyane est devenu un cas d’école pour illustrer les dégâts causés par l’orpaillage clandestin. Aux milliers d’hectares de forêts détruits s’ajoutent une pollution fluviale importante, des conditions de travail déplorables et des risques sanitaires accrus liés à l’utilisation de produits toxiques comme le mercure. Cela sans parler les violences qui rappellent la ruée vers l’or en Californie.
Étant donné que la production illégale d’or génère plus d’argent que le circuit officiel, lutter contre l’orpaillage clandestin devient de plus en plus difficile.
Quelques propositions pour réformer le secteur de l’orpaillage
Dans la plupart des cas, les autorités ont mené des opérations armées en vue de combattre l’orpaillage illégal. Une méthode peu efficace vu le jeu du chat et de la souris qui en résulte : les orpailleurs ont le plus souvent déjà déguerpi avant que les militaires n’arrivent sur les lieux et une fois ces derniers repartis, les orpailleurs réinvestissent les lieux.
Face aux limites de la méthode forte, les solutions proposées convergent vers l’intégration des orpailleurs clandestins dans le secteur formel. Il faut les encadrer, améliorer les techniques utilisées, garantir la propriété des terrains sur lesquels les orpailleurs travaillent, mieux impliquer les collectivités locales dans la gestion des ressources aurifères, autant de pistes à explorer afin de vaincre l’orpaillage illégal.
Vu la valeur accordée à l’or, l’orpaillage a encore de beaux jours devant lui, surtout dans les nombreux pays où l’exploitation industrielle reste marginale. Il est pourtant intéressant aujourd’hui d’inclure les orpailleurs parmi les acteurs du développement durable.