Les ruées vers l’or ont marqué l’histoire de plusieurs pays. Elles ont aussi inspiré, par leur lyrisme et l’aventure humaine qu’elles représentent, plusieurs œuvres artistiques. Les différentes ruées vers l’or se différencient par leur ampleur, leur durée ainsi que leur conséquence.
Les grandes ruées vers l’or
L’or a toujours symbolisé la richesse et en avoir (si possible en grande quantité) ouvre la voie vers la prospérité. L’homme exploite l’or depuis plus de 7 000 ans.
Au XIXe siècle, les nouveaux moyens de communication permettent aux nouvelles de se propager plus vite et plus loin. La découverte d’or dans une région provoquait ainsi une course effrénée vers cette promesse de richesse. C’est une marée humaine qui se déplaçait vers l’eldorado dans l’espoir d’y faire fortune, d’où le nom de « ruée vers l’or ».
En 1848, l’Amérique de l’Ouest fût le théâtre de la plus célèbre ruée vers l’or, celle de la Californie. Issus du monde entier, des milliers de chercheurs d’or ont afflué vers cette région pour faire fortune. Dès 1852, la population de la Californie a doublé pour atteindre 250 000 personnes.
D’autres ruées vers l’or méritent aussi d’être citées comme celle du Klondike (Canada), du Victoria (Australie) et du Transvaal (Afrique du Sud).
Des conséquences souvent moins brillantes
Les ruées vers l’or accélèrent la croissance des villes mais la chute de la fièvre de l’or les oblige vite à se reconvertir. Dawson City, au Canada, vit grâce à des reconstitutions de la ruée vers l’or du Klondike. Pour ne pas détruire l’image historique de la ville, il y est même interdit de construire un bâtiment sans que celui-ci n’ait l’air d’avoir 100 ans. Autre anecdote, les chercheurs d’or de la Californie ont, quant à eux, dû se reconvertir à l’agriculture dès 1853.
Les grandes exploitations d’or se font toujours au détriment de la population locale. Les ruées vers l’or de l’Ouest américain ont ainsi accéléré la décadence de la population indienne. En Californie, leur nombre est passé de 150 000 à 30 000 en 5 ans.
Contrairement aux entrepreneurs qui sont devenus millionnaires, rares sont les chercheurs d’or qui ont réussi à faire fortune. James Marshall, celui qui a découvert la première pépite en Californie, mourut aussi pauvre qu’en arrivant.
Une nouvelle ruée vers l’or ?
Plus de la moitié des 170 000 tonnes d’or produit depuis la première exploitation d’or a été fondue en bijoux. Contrairement aux réserves d’or qui diminuent rapidement, la demande mondiale reste à un niveau élevé.
L’or figure parmi les métaux qui se recyclent le mieux. Le recyclage consiste à fondre les bijoux ou pièces d’or rachetés aux particuliers en lingots pour les stocker ou les revendre. Le business du rachat d’or est devenu si intéressant que les acteurs spécialisés se sont multipliés. Investir dans l’or constitue toujours un bon placement. Cette nouvelle ruée vers l’or est peut-être moins lyrique mais il n’en demeure pas moins lucratif.